Publié le vendredi 25 novembre 2011: AFPS Paris Centre

Le 23 novembre dernier, nous (AFPS Paris-Centre) avons tenu, au FIAP (14e arrondissement de Paris) une réunion d’information sur les conditions de vie des paysans palestiniens dans la Vallée du Jourdain, les difficultés qu’ils rencontrent pour s’y maintenir et y vivre, tandis que les terres et l’eau sont accaparées par les colons israéliens et qu’ils sont sous l’interdiction de construire – ou restaurer – des maisons et le point sur le projet « Dattes » que nous avons mis sur pied .

Cette réunion était essentiellement destinée à tous ceux qui ont participé au financement de la campagne « Parrainez un palmier » initiée par l’association France Palestine Solidarité (AFPS) en partenariat avec deux ONG palestiniennes, ou qui l’ont subventionnée, campagne qui a permis la plantation de palmiers et la construction d’une chambre froide pour la conservation des dattes.Notre amie Lauriane G., qui a contribué au lancement de cette campagne et nous a grandement aidés alors, travaille maintenant pour le Comité « Jordan Valley Solidarity ». Elle a témoigné des conditions effroyables qui sont ainsi faites aux Palestiniens ayant résisté et étant demeurés dans la Vallée malgré cela, soit environ 1/5e de la population y résidant avant 1967 et de la violence des colons (et de l’armée) qui les entourent, en s’appuyant sur un diaporama très éloquent. Elle a démontré comment cet isolement avait été pensé et construit pour satisfaire des enjeux à la fois stratégiques, politiques et économiques, faisant de cette Vallée qui avait été le « grenier de la Palestine », le grenier maintenant d’Israël et, à sa suite, de l’Europe. De la richesse de son exposé, notons seulement que les 6400 colons (pour environ 60 000 Palestiniens confinés sur 5% de la surface de la Vallée) qui occupent 44% du territoire (le reste étant terrains militaires, réserves et routes réservées) se sont vus offrir leur maison, et leur terrain, ont accès gratuitement à l’eau, l’irrigation, la santé, l’éducation (tout ce dont sont privés les Palestiniens) et ont même bénéficié d’un prêt de 20 000 euros pour s’installer.

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Martine G. et Lauriane

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Un Palestinien assis sur une borne interdisant l’accès au terrain…

De retour d’une mission dans la vallée, des militants des groupes locaux AFPS d’Ile de France qui pilotent en France le « Projet dattes » mis en œuvre par les ONG palestiniennes partenaires, ont fait ensuite le point sur sa réalisation et son avancée.

Ils ont rencontré le paysan, tête de file du groupement d’exploitants à Al Jiftlik, sur le terrain duquel a été construite, en avril 2011, la chambre froide destinée à la conservation des dattes. La chambre froide n’a été utilisée qu’à la marge pour le stockage des dattes, la récolte 2011 ayant été vendue par anticipation dès janvier 2011 mais a servi pendant 7 semaines (mai/juin) pour conserver une partie de la production de raisin. Il est considéré qu’elle pourrait aussi – en attendant la prochaine récolte de dattes – être utilisée en cas de fermeture du check point, permettant alors de conserver en état la production – légumes/fruits fragiles – jusqu’à la réouverture. Aucune difficulté n’a jusqu’à présent été notée par rapport au risque d’intervention des Israéliens. Il a aussi été procédé à un examen détaillé des plantations à Al Malih avec le PFU, notamment de l’entretien des diverses parcelles, de l’installation des clôtures et des citernes afin de déterminer les suites à donner à ce projet, le PFU s’occupant de trouver d’autres paysans pour la tranche suivante de plantation.

Cet exposé s’est appuyé sur un diaporama qui peut être consulté sur la fiche « présentation » figurant sur le site : http://www.france-palestine.org/art…

Une réunion tout à fait riche et nous ne pouvons que vous conseiller, pour de plus amples informations, de vous référer à cet article.