Jordan Valley Solidarity a condamné la dernière démolition de maisons palestiniennes dans la vallée du Jourdain, lorsqu’une autre maison du village d’Al Jiftlik a été démolie le 22 novembre 2017.

Rashed Khudairi, coordinateur de Jordan Valley Solidarity, a déclaré:

«Nous exigeons que les institutions internationales garantissent le respect du droit international et l’application de l’article 4 de la Convention de Genève de 1949. L’application de cette loi augmenterait la protection des Palestiniens et les indemniserait pour leurs pertes matérielles et morales provoquées par l’occupation. De cette façon, l’État israélien peut être tenu responsable de ses actes criminels et crimes contre l’humanité. »

Les forces d’occupation sur la route pour la démolition

Le 22 novembre 2017, les forces d’occupation israéliennes sont arrivées dans le village d’Al Jiftlik afin de démolir une maison qui appartenait à la famille Al Aram. La maison était utilisée comme abri pour les animaux d’une taille approximative de 150 mètres carrés. Les FDI sont arrivées à 8 heures du matin avec quatre jeeps militaires, deux bulldozers et deux autres véhicules. Ces véhicules détenaient une vingtaine de soldats, des travailleurs supplémentaires pour enlever les biens et les effets personnels, et des représentants administratifs qui détenaient les documents présumés pour la démolition de la maison. Après avoir ordonné à la famille de quitter les lieux, les FDI ont commencé à retirer les biens et ont finalement détruit la structure vingt minutes après leur arrivée. La famille n’était pas autorisée à entrer dans la zone de la propriété. La famille et les voisins étaient présents, ainsi que des internationaux et des activistes de JVS et EAPPI. Les forces d’occupation ont intimidé et harcelé la famille et ceux qui les soutenaient en les filmant, les poussant et en leur criant dessus. La zone où se trouvait la maison a juste après été déclarée zone militaire fermée, empêchant la famille d’y entrer pour réclamer ses biens.

Destruction de la maison de la famille Al Aram

L’ordre de démolition a été délivré à la famille Al Aram il y a environ un an et demi par les forces d’occupation. Ils ont eu 45 jours pour faire appel au tribunal pour annuler la décision de démolition. Cependant, la famille n’a pas la permission de quitter la Cisjordanie ou d’entrer dans les zones de la Palestine 48, comme Jérusalem. Ils ont essayé de demander la permission d’entrer à Jérusalem pour se présenter au tribunal, mais ils ont été refusés. L’avocat représentant leur affaire a demandé des documents officiels à présenter. L’affaire a été refusée et la famille a perdu l’appel. La famille n’a alors plus entendu parler de l’occupation ainsi que ces forces pendant un an et demi jusqu’au jour de leur arrivée pour démolir leur maison.

Dans de nombreux cas, les ordres de démolition de maisons sont exécutés pendant de longues périodes après la délivrance initiale de l’ordre. Les familles manquent d’informations et peuvent être soumises à la démolition à tout moment. Les soldats peuvent arriver arbitrairement avec des documents présumés et procéder sans discussion. Le caractère arbitraire de l’exécution des ordonnances peut maintenir les familles en détresse constante pendant de longues périodes. Dans de nombreux cas, le manque de mobilité dont souffrent les Palestiniens les empêche de pouvoir se présenter devant un tribunal ou un procès et d’être activement impliqués dans l’affaire, ainsi que de manquer d’informations sur l’affaire. Dans de nombreux cas, les démolitions de maisons sont effectuées rapidement, ce qui rend difficile pour les activistes d’arriver sur place, soutenir la famille et documenter les atrocités. La démolition de la maison a volé à la famille des ressources coûteuses et de l’argent qu’elle a investi. Le manque de sensibilisation et d’attention à la fois financier et politique pour les personnes vivant dans les villages qui subissent ces démolitions de maisons les empêche de récupérer et d’obtenir justice.

Les forces d’occupation qui rient pendant la démolition

Rashed Khudairi a ajouté:

«La démolition de maisons palestiniennes dans la zone C est une politique israélienne lancée en 1997 dans le but de déplacer les Palestiniens de leurs terres après qu’ils ne les aient pas évacué complètement lors de la guerre de 1967. Des Palestiniens ont été tués, d’autres déplacés, leur eau et leurs terres ont été confisquées. Israël affirme que les Palestiniens sont des résidents illégaux. Cependant, des documents officiels centenaires prouvent le droit légal des Palestiniens sur leur terre. Ce droit légal a été empêché par les colons occupant illégalement le territoire palestinien, ce qui a ensuite contribué à des événements tels que la démolition de maisons. »

Les forces d’occupation dans le village d’Al Jftlik