L’Autorité générale des affaires civiles palestiniennes a annoncé, le dimanche 2 janvier 2022, que les propriétaires des terres de la plaine de Qa’un dans le nord de la vallée du Jourdain pourraient entrer sur leurs terres le lundi 3 janvier pour les cultiver, pour la première fois depuis 1967

Khirbet Qa’un est à deux kilomètres du village de Bardala juste à côté de la ligne verte. À Khirbet Qa’un, il y avait une source d’eau naturelle qui permettait aux habitants de vivre en cultivant la terre et en élevant du bétail comme des moutons et des vaches. Les terres du village couvraient une superficie d’environ 4000 dunums. Il a été complètement démantelé et démoli après l’occupation de la Cisjordanie par Israël en 1967. Les forces d’occupation ont déplacé tous les résidents vers différentes zones de la Cisjordanie après la guerre de 1967.

Le retour à la terre a été possible grâce à des militants de la Vallée du Jourdain travaillant avec la Fondation de la Résistance, Stop the Wall, des avocats, des propriétaires des communautés voisines et d’autres institutions. Ensemble, nous avons monté une action en justice devant le tribunal israélien contre les colons qui ont exploité la terre après qu’elle ait été confisquée et ont privé les propriétaires de leurs terres. Ce n’est là qu’une des victoires remportées par tous les partis qui collaborent au travail légal et populaire.

Dans son annonce, l’autorité a ajouté que 13 tracteurs agricoles entreraient le lundi 3 janvier, afin que les agriculteurs puissent commencer à cultiver leurs terres, en coordination entre l’Autorité générale des affaires civiles, le conseil du village de Bardala et le comité de l’agriculture et du gouvernement. Elle a expliqué qu’un accord avait été conclu avec les autorités israéliennes pour ouvrir et réhabiliter une route entre le village de Bardala et Sahl Al-Qaaon à l’usage des agriculteurs, et qu’il sera bientôt mis en œuvre. A noter que ce terrain restauré couvre une superficie de 1 200 acres appartenant aux habitants de la ville de Tubas.

Nous aspirons également, à l’avenir, à travailler à la suppression du mur qui empêche les Palestiniens d’entrer sur leurs terres, car aujourd’hui l’entrée n’est autorisée que par la coordination et les permis. Celles-ci ne sont valables que deux jours par semaine et ne sont pas accordées à tous les agriculteurs. À partir de là, nous continuerons à suivre le travail juridique avec tous les spécialistes pour aider les agriculteurs à retrouver tous leurs droits à Khirbet Qa’oun.