Le 17 Janvier, aux alentours de neuf heures du matin, une opération de démolition a été menée par l’armée israélienne et la police, dans le village de Hamamat Al-Maleh, incluant la communauté d’Al-Mayta, L’équipe de démolition comptait également un groupe non identifiable de travailleurs cagoulés. Les résidents ont eu 40 jours de préavis à compter de la réception de l’ordre de démolition. A Hamamat Al-Maleh, 25 maisons ont été détruites, dont 18 à Al-Mayta, ce qui a entraîné le déplacement de 17 familles. 33 autres structures utilisées pour l’élevage du bétail, moyen de subsistance de ces communautés, ont été démolis. 130 personnes vivent dans Al-Mayta, dont environ 37 familles dans la zone d’Al-Maleh touchée par les démolitions.

Hamamat Al-Maleh est un village isolé situé dans le nord de la vallée du Jourdain, près du checkpoint Tayasir.

Deux autobus remplis de soldats, un nombre important de jeeps et trois bulldozers JCB sont descendus de la base militaire et de la colonie de Maskiyot, qui surplombe Al-Maleh. L’opération a débuté simultanément à partir de trois points, deux dans Al-Maleh, et un autre plus haut dans la vallée d’Al-Mayta.
À son arrivée, l’armée a déclaré Al-Maleh zone militaire fermée, et tandis que les démolitions avaient eu lieu, l’accès y était interdit aux résidents, aux observateurs et à une délégation de personnel médical, Les travailleurs cagoulés non identifiables qui accompagnaient l’armée aidaient à vider et saccager les habitations.


L’un des enjeux les plus cruciaux dans la Vallée du Jourdain est la privatisation de l’eau par les autorités israéliennes. L’accès pour les Palestiniens à leur propre eau est limitée, tandis que cette précieuse ressource est redirigée vers les colonies israéliennes. Les volontaires qui travaillent à la campagne de Jordan Valley Solidarity ont trouvé des réservoirs d’eau qui avaient été délibérément détruit lors des démolitions. Ces réservoirs d’eau étaient dans une zone séparée des structures vouées à la démolition. Il s’agit d’une méthode clé que l’armée utilise pour rendre la vie des Palestiniens si insupportable qu’ils sont contraints de quitter leurs terres.

Comme à Al-Maleh et Al-Mayta, tous les villages de la zone C, subissent un harcèlement continu de l’armée israélienne. Ils font l’objet d’ordres de démolition répétés. Il y a deux semaines ils ont été forcés de quitter leurs maisons pour une nuit, soi-disant en raison d’entraînements militaires israéliens.

Un jour après les démolitions, l’armée est revenue confisquer tous les biens de la communauté, y compris de la nourriture, de la literie et des tentes qui avaient été démolies, laissant les familles sans moyens de reconstruire leur vie.