Vendredi dernier, nous avonsreçu un groupe de jeunes amoureux de la nature du camp de réfugiés situé dans la ville de Tulkarem en Cisjordanie, dans le cadre des activités de la journée de la terre. Ils nous ont rejoints avec le président du Conseil de Khirbat Ibiziq et d’autres militants de Tubas et de la vallée du Jourdain, ainsi que des comités de résistance populaire.

La journée de la terre palestinienne se présente en Palestine le 30 mars de chaque année. À cette date, en 1976, une grève générale et des marches ont eu lieu de la Galilée au Néguev, avec des protestations contre la confiscation sioniste de milliers de dunums de biens privés et communaux. Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces militaires, entraînant la mort de six Palestiniens et l’arrestation et la blessure de centaines de personnes.

La Journée de la Terre est un événement charnière dans la lutte d’occupation sur le terrain en réponse à la politique d’occupation, une lutte que nous menons sous la bannière d’une résistance et d’un défi constant.

Nous avons commencé à organiser des promenades pour initier les jeunes à la découverte de la nature et de ses magnifiques animaux et plantes, qui sont utilisés comme remèdes naturels pour traiter diverses maladies. Nous essayons de préserver le patrimoine naturel et de cultiver une culture commune de sensibilisation et d’amour pour nos ressources naturelles.

Nous avons commencé notre voyage depuis la ville de Tubas et avons continué vers la communauté de Khirbet Silhab, traversant dans la forêt de Tubas, où nous nous sommes arrêtés pour déjeuner entre les arbres. Ce fut l’occasion de parler des dangers qui découlent de l’exploitation non durable de l’eau par les forces d’occupation, qui assèche les sources naturelles telles que la rivière Jourdain et les sources naturelles, et qui va également affecter le paysage naturel. La région revêt une importance stratégique pour nous, car tout développement futur pour notre population dépend de la disponibilité des ressources en eau et en terres.

Nous avons tout de même beaucoup apprécié le temps partagé ensemble, avec de merveilleux dialogues et tournages ainsi que des chants et des danses populaires.

Plus tard, nous sommes arrivés au village d’Abziq, après avoir parcouru 11 kilomètres, une communauté située dans la zone C. Nous avons été accueillis par les villageois et avons eu une réunion avec le chef du conseil et un membre du village. Ils ont rendu compte des difficultés rencontrées par les résidents en raison des privations perpétrées par les forces israéliennes et du manque de services et de droits de base qui en résulte, comme l’accès à l’électricité et à l’eau, les infrastructures de santé et d’éducation, la sécurité du logement. Les attaques ont inclus des démolitions de maisons et d’écoles et l’interdiction de construire des conduites d’eau et d’électricité. A peine deux mois auparavant, deux salles de classe ont été détruites, voici le lien vers notre rapport :http://jordanvalleysolidarity.org/fr/actualite/ibziq-rien-ne-nous-empechera-deduquer-nos-enfants/

Les actions de solidarité se sont poursuivies hier dans le cadre du programme Land Day. L’Union des agriculteurs palestiniens, avec les Comités de résistance populaire, Save the Jordanians Campaign et un certain nombre de volontaires palestiniens et internationaux ont participé à la plantation d’oliviers dans la communauté d’al-Hadidiya. En outre, 350 oliviers ont été distribués à trois familles de Khirbet al-Deir et Khirbet al-Hama, près du village d’Ein al-Baida. Les habitants d’Al-Hadidiya et des autres communautés ont subi ces dernières années de fortes pressions de la part des forces d’occupation israéliennes qui ont tenté de forcer les villageois à quitter leur communauté et à se déplacer vers d’autres régions. Cependant, ils restent fermes et refusent de quitter leur domicile. En plantant des oliviers et en sensibilisant à la situation locale, nous voulons soutenir les agriculteurs,