Une fois de plus, les bulldozers israéliens prennent des mesures avec l’intention de créer une pression supplémentaire sur les habitants de la vallée du Jourdain.

Le 9 mai 2017, des forces d’occupation ont envahi Al-Jiftlik, un village palestinien, à seulement 33 km au nord de Jéricho, au cœur de la vallée du Jourdain.

Othman Anouz, chef du village, a indiqué que l’armée d’occupation israélienne avait deux bulldozers et dix jeeps. Ils n’ont donné aucune notification préalable de leurs intentions et n’ont pas permis aux familles de récupérer leurs biens.

La démolition commence à l’aube, entre 6h et 7h30, et la famille Al-ka’abna ne pouvait que regarder impuissant, sans aucun moyen de défendre ses biens ou ses droits.

Les deux structures impliquées sont la maison principale, où vivaient huit personnes et l’abri de centaines de moutons, dans lequel dormait un jeune couple marié.

Il est important de rappeler que les moutons représentent pour les Bédouins l’une des principales sources de subsistance: après la démolition, les troupeaux seront contraints de survivre sans abri.

La famille Al-ka’abna n’est pas la seule à avoir subi des violences de cette ampleur. Le nombre de démolitions à l’intérieur de la zone C (95% de la Cisjordanie sous le contrôle total des Israeliens) a augmenté. 274 maisons ont été démolies en 2017, laissant 1.134 personnes sans abri.

Dans la zone C, il est pratiquement impossible pour les Palestiniens d’obtenir un permis de construire et chaque construction non autorisée finit par être pulvérisée par les bulldozers israéliens. Au cours du premier semestre 2016, 428 demandes de permis de construire ont été déposées dans les communautés palestiniennes de la zone C, dont 391 (91%) ont été rejetées. ( www.ochaopt.org ).

Cette pratique, ainsi que de nombreuses autres formes d’oppression, parmi lesquelles le refus de l’accès aux sources d’eau est une stratégie visant à faire déplacer les Palestiniens.